Passer d’un monde de produits à un monde de services
Un enjeu fondamental de l’internet des objets est celui des données qui sont et vont être produites. Tous les capteurs vont générer encore plus de données disponibles et il va falloir leur donner du sens, les analyser, les transformer en conséquences utilisateurs etc.
D’une certaine façon, au delà des objets, des services, ce qui nous intéresse à la fin, c’est l’utilisation que nous allons faire de ces données. C’est tout le paradoxe que je conseille aux entrepreneurs qui veulent se lancer dans ce magnifique monde des objets connectées: oubliez les objets, travaillez vos services autour des données.
Ludovic Le Moan, CEO de SIGFOX, en préface du très bon IoT Book
Nouveaux usages et nouveaux services
La connexion des équipements à Internet a un sens à condition de répondre à un besoin du client et/ou de l’industriel et/ou de ses intermédiaires (installateurs, revendeurs…).
Les avantages apportés par une telle connexion peuvent être multiples :
- réduction de coûts (support à distance, maintenance prédictive…)
- amélioration du service rendu au client ou à l’intermédiaire
- une différentiation vis à vis des concurrents par des nouveaux services à valeur ajoutée
- une meilleure compréhension des usages par le client afin de mieux faire évoluer et correspondre son offre
Un peu de technique : des réseaux dits LPWAN (Késako ?!)
Les réseaux dédiés à l’Internet des Objets s’appuient sur une technologie radio très bas débit et très longue portée, dans la bande basses fréquences (ISM 868 MHz en Europe) et proposent des échanges d’informations courtes, un peu à l’instar de Twitter sur Internet.
Dans le cas de Sigfox par exemple, les échanges se limitent à 140 émissions de messages par jour d’une longueur de 12 octets.
On parle de réseaux LPWAN (Low Power Wide Area Network) : basse consommation et très grande portée.
Contrairement aux réseaux GSM qui visent le haut débit, ces réseaux LPWAN visent la simplicité, avec un coût d’infrastructure et de déploiement beaucoup plus réduits qu’en 2G ou 3G. Par exemple, il suffit de 1500 antennes Sigfox pour couvrir toute la France.