Nous sommes tous des geeks
C’est le titre fort d’un des chapitres du très bon livre La communication digitale expliquée à mon boss
L’un des experts qu’ils interviewent – un responsable de Capgemini Consulting – annonce que personne ne peut échapper à la vague de fond du numérique.
Hervé Kabla, l’un des deux auteurs du livre va encore plus loin : « toutes les entreprises doivent prendre le virage du numérique au risque de mourir »
Est-ce exagéré ?
En fait, que cela nous plaise ou non, le numérique bouleverse la donne de tous les secteurs économiques, même ceux qui se croient à l’abri du phénomène.
Les entreprises et organismes qui travaillent dans l’immatériel le savent bien, et les exemples sont nombreux :
- Le marché de la musique est l’exemple peut-être le plus connu et le plus emblématique
La musique s’est numérisée dès les années 1980 avec les CDs, mais le marché a été bouleversé par l’arrivée du MP3, des baladeurs audio, du partage et du piratage sur internet, puis des sites de streaming audio
Combien de jeunes achètent encore de la musique, et que sont devenus les rayons musique de la Fnac ? - Le marché de la photographie a aussi connu de profonds bouleversements, faisant des victimes chez les entreprises réputées les plus solides
Faute d’avoir su s’adapter rapidement au numérique, le géant Kodak a dû déposer le bilan en 2012, et essaie de ressusciter sous une autre forme - La presse en général souffre et doit s’adapter à marche forcée
- Achetons nous des voyages comme avant ?
- Les hôtels peuvent-ils ignorer les sites de réservation en ligne et se moquer des avis sur internet ?
Etc…
Même si votre entreprise vend des machines bien matérielles, la vague du numérique ne doit pas vous laisser indifférents :
Internet change en profondeur l’activité commerciale des entreprises – de toutes les entreprises
- Avec Google, vos prospects et clients s’informent beaucoup plus facilement avant d’acheter, et la concurrence devient plus intense
- Avec les réseaux sociaux, vos prospects et clients prennent des avis avant de se décider
En bref, les acheteurs ont pris le pouvoir et ne veulent plus qu’on leur parle comme avant :
- Ils sont beaucoup mieux renseignés sur les offres du marché
- Ils cherchent à se faire une opinion par eux-mêmes avant de parler à un commercial
- Ils se méfient des commerciaux et des messages marketing trop directs
Le marketing et la communication des entreprises doivent s’adapter à cette nouvelle donne
Il faut désormais apporter de l’information pertinente aux acheteurs potentiels, provoquer leur désir de travailler avec votre entreprise (en BtoB) ou d’acheter votre marque (en BtoC et en BtoB) tout en fidélisant vos clients actuels.
Tout un programme… Et plus facile à dire qu’à faire…
Bonnes nouvelles pour les PME et TPE :
- Le Web et le numérique en général rebattent beaucoup de cartes et ouvrent des opportunités aux PME et TPE qui sauront prendre le virage
- Les PME et TPE ont une vraie carte à jouer dans cette nouvelle approche, beaucoup plus agile et accessible économiquement que la communication traditionnelle
- La communication digitale est à la portée des PME et TPE et des solutions existent pour vous permettre de la maîtriser au service de votre efficacité : site web et blog dynamiques et adaptés à tous les écrans, solutions pour garder le contact avec clients et prospects etc…
La communication digitale, un sujet incontournable
- Le digital est accessible à tous et est une chance pour les PME et les TPE
- Mais il il faut l’aborder avec professionnalisme : même si il est accessible économiquement à tous, il faut y accorder du temps et de l’énergie pour le faire correctement, et il faut apprendre des bonnes pratiques
- C’est un sujet qui évolue très vite, et il faut se former et se professionnaliser en permanence
Un sujet à prendre au sérieux… sans trop se prendre au sérieux
Autre bonne nouvelle, le monde du marketing numérique n’est pas réservé aux geeks informatiques, et c’est un monde habitué au partage : le web favorise les échanges, et les communicants aiment communiquer….
Alors n’hésitez pas à échanger et à apporter votre contribution à ce thème s’ils vous intéresse.
Pour finir et reboucler cet article avec le livre cité en début de ce post, voici un extrait d’une tribune de Hervé Kabla, (co-auteur du livre) dans le Huffington Post le 12 septembre dernier
« Le web social ne concerne pas que la société civile : les entreprises n’ont pas été épargnées. Elles aussi doivent se convertir à ces nouvelles formes de langage, sous peine de paraître désuètes et en désaccord avec leur époque. Une proportion inadmissible d’entreprises françaises n’a tout simplement pas de site internet ! Il faut les aider : un site, ce n’est pas seulement une adresse, c’est une fenêtre ouverte sur le monde, un vecteur de développement économique, le moyen de toucher des clients distants, de démultiplier ses chances de succès commercial au-delà de sa zone d’influence. «
Merci pour toutes ces mentions, espérons que toutes nos initiatives finirons par avoir un effet.